On essaie de se fondre dans la culture

Témoignage d’une famille qui a été hébergée par Tabitha

Article publié dans Ouest-France le 16 mai 2025

La famille Sinjaku a eu deux enfants en France

La famille Sinjaku est arrivée en France en septembre 2017. Originaire d’Albanie, elle a vécu quelques jours à l’hôtel avant de commencer la procédure d’asile.

En mars 2018, par le biais d’un ami, elle est mise en contact avec Tabitha.

« On avait la volonté d’être bien accepté dans ce nouveau pays. On a appris la langue française en suivant des cours. J’ai même eu un diplôme à l’université », se réjouit Sokol Sinjaku, le père de famille.

Une fois le contact pris avec l’association, le couple est hébergé par une personne de Tabitha avant de vivre en collectivité avec d’autres familles albanaises : « Un membre de l’association suivait notre intégration pour la procédure et nous conseillait. Très indépendants, nous voulions faire les choses nous-mêmes, sans embêter l’association. Nous nous sentions capables de nous intégrer nous-mêmes. »

Malheureusement, le couple reçoit une première, puis une seconde réponse négative en septembre 2018 concernant leur demande de droit d’asile.

« On a alors essayé de continuer une vie normale et autonome en s’éloignant de Tabitha pour laisser la place à d’autres personnes, tout en restant proches. » Juriste en Albanie, son diplôme n’est pas reconnu en France alors Sokol Sinjaku se reconvertit en tant qu’électricien. Quant à sa femme, pharmacienne dans son pays, elle accompagne des enfants en situation de handicap. « Nous avons eu deux enfants en France, Céline et Tristan. Nous avons choisi des prénoms français parce que nous les trouvions jolis, pour qu’ils ne se démarquent pas des autres enfants. C’est aussi en remerciement à notre pays d’accueil. On essaie de se fondre dans la culture de notre nouveau pays, ce que je trouve normal et logique.

«Je ne trouve pas les mots pour prouver ma reconnaissance à Tabitha», conclut le père de famille.

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