Faut-il avoir peur de l’Islam ?
Le 3 décembre 2025 Tabitha Solidarité, en partenariat avec la paroisse de Mordelles, organisait une soirée -débat sur le thème « Faut-il avoir peur de l’Islam », avec comme invité Mohammed Loueslati.
60 personnes ont répondu à cette invitation.
Hugues de Courtivron a présenté Mohammed Loueslati.
Mohamed Loueslati est aumônier national musulman des prisons en France.Il est franco-tunisien et breton d’adoption.
Il travaille, à la demande du ministère de la Justice, à la problématique de la déradicalisation. Il a publié « L’Islam en prison » (éditions Bayard).

Mohammed Loueslati a introduit les débats en décrivant ce que sont les valeurs de l’Islam.
Les débats qui ont suivi, arbitrés par Quitrie Benvenuti, ont été d’une grande qualité. De nombreuses questions, parfois incisives, ont été posées par des intervenants passionnés.
Voici les points saillants des réponses de Mohammed Loueslati :
- Le Coran, comme la Bible, doit être interprété et il l’a toujours été. Les appels à la violence qu’on peut y trouver doivent être mis dans le contexte de l’époque de son écriture.
- L’islam est fondamentalement non violent et accueillant
- Les salafistes et les tenants du terrorisme ne sont qu’une petite minorité parmi les musulmans français.
- Dans la grande majorité des pays, y compris musulmans, et bien sûr en France, le droit pénal civil prévaut sur le religieux
- Mohammed Loueslati plaide pour un Islam DE France, où des imams pourraient être formés en France. Le système actuel, avec des imams détachés de pays d’origine, parfois ignorants de la culture occidentale, est propice aux mauvaises interprétations. Les tentatives pour unifier l’Islam de France sont pour l’instant un échec, mais il ne faut pas désespérer.
- Des aumôniers musulmans dans les prisons, actuellement uniquement bénévoles, devraient pouvoir être salariés. Leur rôle contre la radicalisation est fondamental. Mais entre les règles de la laïcité et les faibles moyens des musulmans français, comment assurer le financement ?
Les discussions ont continué ensuite, un verre de jus de pommes à la main



